Le Jeu de Paume présente, au Château de Tours, Robert Capa et la couleur, une exposition présentant, autour de cent cinquante tirages d’époque, de nombreuses revues ainsi que des documents personnels, un aspect encore peu connu du travail de Robert Capa (1913-1954).

Un mannequin habillé en Dior sur les quais de la Seine, Paris 1948 Robert Capa International Center of Photography, New York. © Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos
Un mannequin habillé en Dior sur les quais de la Seine, Paris
1948 Robert Capa International Center of Photography, New York.
© Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos

Les photos couleurs de Robert Capa. Nous avions déjà évoqué ce sujet sur le blog lorsque le catalogue d’exposition de l’International Center of Photography, qui présentait l’exposition en 2014, était sorti.
L’exposition est aujourd’hui visible en France, à Tours, nous donnant à voir des images prises entre 1940 et 1954. Certaines ont pour sujet la seconde guerre mondiale et apportent des informations nouvelles pour un sujet que nous somme plutôt accoutumés à voir en noir et blanc, notamment sur les uniformes portés par les hommes, sur leurs visages aussi….

Capa était déjà reconnu pour être le « plus grand photographe de guerre au monde ». Il avait acquit cette réputation lors du conflit sspagnol qu’il avait couvert très largement dès 1936 pour la presse internationale, et dont il rapporta de nombreux clichés, en noir et blanc.
C’est en 1938, en Chine, qu’il s’essaye à la pellicule couleur.

 

Des spectateurs à Piccadilly Circus, le long de la route du cortège avant le couronnement de la reine Élisabeth II, Londres, Angleterre 6 février 1953 Robert Capa International Center of Photography, New York. © Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos
Des spectateurs à Piccadilly Circus, le long de la route du cortège avant le couronnement de la reine Élisabeth II, Londres, Angleterre
6 février 1953
Robert Capa
International Center of Photography, New York.
© Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos

Après la seconde guerre mondiale, Robert Capa l’utilise de plus en plus. Cela lui permet de proposer aux nouveaux magazines américains ou anglais pour qui il travaille  des reportages dans l’air du temps. Ainsi, Holiday, Ladie’s Home Journal, Illustrated et Epoca publient ses reportages plaisants de gens ordinaires ou de beaux pays lointains.

Mais Capa est aussi le photographe d’une société plus mondaine, plus exposée, plus « people » : vedettes hollywoodiennes sur leurs lieux de tournages, portraits de personnalités du monde artistique et culturel, photos de mode sur les berges de la Seine ou vacances huppées dans les Alpes ou à Deauville, la photographie couleur de Capa semble correspondre à la douceur de ces moments de paix retrouvés, à une légèreté ambiante chèrement acquise et plus encore, à une sorte de libération qui a gagné leur auteur.

Capa en fait une nouvelle façon de travailler. Désormais deux appareils l’accompagnent nécéssairement, même dans les lieux de conflit où il retourne dès 1953.
Il y trouve la mort en 1954, son appareil autour du cou.

 

Le cirque familial Rambaugh, Indiana, États-Unis 1949 Robert Capa International Center of Photography, New York. © Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos
Le cirque familial Rambaugh, Indiana, États-Unis 1949 Robert Capa International Center of Photography, New York. © Robert Capa/International Center of Photography/Magnum Photos

Robert Capa avait ce talent de savoir raconter des histoires avec les images qu’il prenait. Il allait à l’essentiel, capturait ce qui était important à l’aide d’une technique parfaite.
Créateur de l’agence Magnum en 1947, il avait cette lucidité sur son métier qui lui permettait d’aller de l’avant, de rester techniquement curieux des nouveautés, de tisser des liens et de savoir rendre ses reportages passionnant.
Visionnaire, comme le montrent ses tirages en couleur.

Robert Capa et la couleur
21 novembre 2015 – 29 mai 2016

Château de Tours
25 avenue André Malraux – 37000 Tours
Tél. : 02 47 70 88 46

Horaires :
du mardi au dimanche de 14 H à 18H
Fermé le lundi

Fermeture le 1er mai

Tarifs :
Tarif plein : 3 €
Tarif réduit : 1,50 €

Gratuit pour les scolaires en groupes accompagnés, les personnes en recherche d’emploi, les abonnés et Amis du Jeu de Paume, et pour tous les publics le premier dimanche du mois, lors de la Nuit européenne des musées et de la Journée du Patrimoine.

Pour de plus amples renseignements : www.jeudepaume.org

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle