Germaine krull (1897-1985) est dotée d’une renommée incontestable dans le milieu culturel et photographique. Et pourtant, on ne connait pas vraiment le travail de cette photographe de talent.

Autoportrait à l'Icarette Vers 1925 Germaine Krull Tirage gélatino-argentique, 23,6 x 17,5 cm. Achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011. Ancienne collection Christian Bouqueret. Centre Pompidou, Paris. Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle. © Estate Germaine Krull, Museum Folkwang, Essen. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / image Centre Pompidou, MNAM-CCI
Autoportrait à l’Icarette
Vers 1925
Germaine Krull
Tirage gélatino-argentique, 23,6 x 17,5 cm.
Achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011. Ancienne collection Christian Bouqueret. Centre Pompidou, Paris. Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle.
© Estate Germaine Krull, Museum Folkwang, Essen.
Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / image Centre Pompidou, MNAM-CCI

Les expositions dédiées à Germaine Krull sont rares.
Elles sont en nombre de 3 : l’une a eu lieu à Bonn en 1977, l’autre à Arles en 1988 et la troisième, une rétrospective itinérante, a eu lieu en 1999.
Pour cause, l’absence d’un fonds d’archives important sur son travail ainsi que la dispersion de ses tirages.
Deux termes s’associent depuis toujours à Germaine Krull : avant-garde et modernité.
Sa période la plus riche se situe autour des années 1926-1935, époque ou théories et recherches bouleversent l’esthétique. La photographie est très directement liée au courant avant-gardiste, permettant en tant que médium et outil technique, de s’exprimer artistiquement différemment et de rechercher encore de nouvelles façons de le faire.

Étude publicitaire pour Paul Poiret 1926 Germaine Krull Achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011. Ancienne collection Christian Bouqueret. Centre Pompidou, Paris. Musée national d'art moderne/Centre de création industrielle. © Estate Germaine Krull, Museum Folkwang, Essen. Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian
Étude publicitaire pour Paul Poiret
1926
Germaine Krull
Achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011. Ancienne collection Christian Bouqueret.
Centre Pompidou, Paris. Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle. © Estate Germaine Krull, Museum Folkwang, Essen.
Photo : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian

En 1926, Germaine Krull a 29 ans. Elle est passionnée par le reportage. Pour elle, le vrai photographe, « c’est le témoin de tous les jours, c’est le reporter ». Ses sujets sont variés, touchant aussi bien à l’humanisme qu’à l’urbanisme. Et quel que soit son sujet, la photographe le capture avec beaucoup de créativité, trouvant des angles de vus inédits (sa série Métal prise dans les villes portuaires du Nord de l’Europe) ou montrant beaucoup d’empathie, cherchant la proximité, rentrant dans son sujet à l’aide d’un appareil de petit format, un Icarette 6×9 cm. Ainsi, elle multiplie les reportages à caractère social, dans un Paris populaire où clochards et quartiers pauvres l’attirent et l’accaparent.
Ce qui est nouveau également, et qui complète sa démarche, c’est la volonté de Germaine Krull de faire publier ses photographies, que ce soit dans des magazines tels que Vu, le plus important, ou Variétés, Paris-Magazine, Voilà… C’est elle aussi qui commence à publier livres et portfolios consacrés exclusivement aux  photographies dont elle est l’auteur : Métal (1928), 100 x Paris (1929), Etudes de nus (1930), Le Valois (1930), La Route Paris-Biarritz (1931), Marseille (1935)…

Moderne, elle l’est jusqu’au bout, s’offrant ainsi la possibilité de vivre de son travail ainsi que le goût de sujets que peu de femmes apprécient alors : l’automobile, le trafic automobile ou les vues urbaines.
Elle participe, bien sûr, à des expositions, qui mettent en avant la photographie en tant que forme artistique. C’est tout cela, à travers les 130 tirages et les nombreux documents, que souhaite donner à voir l’exposition : la pertinence, chez Germaine Krull, d’avoir su lier une œuvre insolite et originale à l’apparition, dans les années de 30, de formes innovantes du reportage et de l’illustration photographique.

Jusqu’au 27 septembre 2015.

Germaine Krull (1897-1985)
Un destin de photographe
2 juin – 27 septembre 2015

JEU DE PAUME
1, place de la Concorde
75008 Paris
Renseignements : 01 47 03 12 50
ou [email protected]
Accès par le jardin des Tuileries,
escaliers côté rue de Rivoli.
Accès aux personnes handicapées,
par l’entrée principale place de la Concorde.

Heures d’ouverture au public :
Mardi (nocturne) : 11h à 21h
Mercredi à dimanche : 11h à 19h
Fermeture le lundi, y compris les lundis fériés.
Fermeture le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.
Fermeture des caisses 30 minutes avant la fermeture du bâtiment.
Fermeture des salles 5 minutes avant la fermeture du bâtiment.

Tarifs :
Plein tarif : 8,50€
Tarif réduit : 5,50€
Accès libre aux expositions de la programmation Satellite
Les « mardis jeunes » : entrée gratuite pour les étudiants et les moins de 26 ans le dernier mardi du mois, de 17h à 21h
La vente des billets se termine une demi-heure
avant la fermeture des espaces d’expositions.
Une visite commentée est proposée chaque mercredi et samedi à 12h30. Visite gratuite sur présentation de votre billet d’entrée aux expositions.

Accès :
Métro : ligne 1, 8 et 12 – Concorde
Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94
Velib’ : Station n° 1020 : 2 rue Cambon
Station n° 1018 : 2 rue d’Alger
Station n° 215 215 Rue Saint-Honoré
Station n° 8005 : 4 place de la Madeleine
Parking Vinci Park Services : 6 Place de la Concorde
Parking Tuileries : 38 Rue du Mont Thabor

Pour de plus amples informations, consulter le site officiel du Jeu de Paume : www.jeudepaume.org

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle