L’exposition itinérante Gilles Caron. Le Conflit intérieur, consacrée à ce grand photo-reporter, sera accueillie par le Jeu de Paume hors les murs à Tours, à partir du 21 juin 2014.

Gilles Caron Bataille de Dak To, Vietnam, novembre - décembre 1967 © Fondation Gilles Caron
Gilles Caron Bataille de Dak To, Vietnam, novembre – décembre 1967 © Fondation Gilles Caron

Organisée conjointement par la Fondation Caron et par le Musée de l’Elysée à Lausanne, où elle a été présentée en 2013, l’exposition est actuellement visible au Musée de la Photographie, à Charleroi en Belgique, jusqu’au mois de mai 2014.

Que ce soit en Suisse, en Belgique ou prochainement en France, les 150 images et documents d’archives provenant essentiellement de la Fondation Gilles Caron nous en apprennent plus sur ce photo-reporter disparu si jeune, non sans avoir marqué plus qu’une génération, une profession. Photo-reporter talentueux, intègre et courageux, il a su renouveler le genre du photo reportage, sa passion et à la fois son tourment.

Tourment de se rendre sur les lieux des conflits les plus durs et les plus sanglants pour photographier sans agir. Entre le début des années 60 et sa disparition au Cambodge en 1970, Gilles Caron (1939-1970) ne cesse d’opposer à son désir de témoigner par l’image la légitimité de son propre rôle, l’éthique de sa profession. Et pourtant, que ce soit en Algérie, au Vietnam, au Tchad, au Biafra, en Irlande, à Prague, il dit, témoigne, montre par ses images, l’indicible, l’horreur d’un conflit, de la persécution, de la famine, de la peur…
Mais, légitime ou pas, peu importe, Gilles Caron, au fil du temps, en ressent un profond malaise, à l’instar d’une génération qui s’interroge sur la porté du témoignage par l’image.

Rappelons néanmoins que Gilles Caron ne fut pas seulement photographe de guerre. Il sut extrêmement bien capter l’esprit particulier des années 60 ; l’ébullition, la métamorphose, la nouveauté, la révolte propre à cette décennie, il l’a photographiée maintes fois, que ce soit dans le domaine du cinéma, de la mode, de la chanson, de la politique ou de la jeunesse exaltée.

Il nous a laissé de cette époque des témoignages forts, qui comptent et qui continueront de compter pour les générations à venir.

Une exposition du Musée de l’Elysée, Lausanne, en coproduction avec la Fondation Gilles Caron

Gilles Caron. Le conflit intérieur
25 janvier – 18 mai 2014

Musée de la Photographie
11, avenue Paul Pastur
6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne)
Tél : +32 (0)71.43.58.10
Fax : +32 (0)71.36.46.45
E-mail : [email protected]

Horaires :
Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h.
Il est fermé le lundi, les 25 décembre et 1er janvier.

Tarifs :
6,00 euros pour les visiteurs individuels
4,00 euros pour les seniors et les groupes à partir de 10 personnes
3,00 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi
gratuit pour les moins de 12 ans et les Amis du Musée
Ces tarifs comprennent l’accès aux collections permanentes et aux expositions temporaires.

Le premier dimanche du mois :
– accès gratuit pour tous aux collections permanentes
– tarif d’entrée aux expositions temporaires :
3 € pour les visiteurs individuels
1,50 € (seniors, étudiants, demandeurs d’emploi, groupes à partir de 10 personnes)

Accès :

Train :
gare de Charleroi-Sud, bus 70, 71 ou 170 (descendre à place de Mont-sur-Marchienne)

Voiture :
Attention : GPS : place des Essarts
de Bruxelles : autoroute A54 et Ring 9, sortie « Porte de la Villette », tout droit durant 3km.
de Mons ou de Namur : autoroute E42, prendre le périphérique R3, sortie 5.

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle