Rétrospective Walker Evans au Centre Pompidou

La nouvelle exposition consacrée au photographe Walker Evans a ouvert ses portes il y a quelques jours au Centre Pompidou. Réunissant plus de 300 oeuvres, elle couvre l’ensemble de la carrière de ce photographe hors du commun, figure majeure du XXème siècle en la matière.

Walker Evans est né avec le siècle, le XXème, à Saint-Louis, aux Etats-Unis.
Il commence vraiment sa carrière de photographe au tout début des années 30.
Auparavant, il séjourne et découvre Paris, approfondit ses connaissances artistiques, lie des liens d’amitié avec Berenice Abbott, puis avec Lincoln Kirstein et Ralph Steiner.

Son style est tout de suite encré dans l’esthétique moderniste européenne : plongée, contre-plongée, décadrage, gros plan, jeux graphiques….C’est Abbott et Kirstein qui vont ensuite influencer son travail en lui communiquant leur attrait pour l’architecture. Dès lors, Walker Evans se passionnera pour la culture populaire, domestique et utilitaire de son pays : des habitations les plus communes, sans fioritures ni charme, au grandes routes américaines, aux artères principales des petites agglomérations, en passant par les vitrines des échoppes…Tout ce qui caractérise visuellement l’Amérique le passionne. Objets utilitaires, décoratifs, véhicules ordinaires, enseignes et pancartes publicitaire, snacks, stations-service, marchands de fruits et de légumes, anonymes figurant sur ses clichés…tout cela constitue des sujets à part entière pour W. Evans, dignes d’être le centre de chacune de ses photographies. Sorte de cabinet de curiosité américain, le vernaculaire sera, à jamais, son sujet favori.

Walker Evans est d’ailleurs très attiré par le travail d’Eugene Atget, centré sur le vernaculaire parisien.
Stylistiquement, le travail de Walker Evans prend une tournure plus documentaire. C’est lui qui photographie pour la FSA (Farm security Administration) l’Amérique profonde en pleine crise des années 30 : Portraits saisissants de trois familles de cultivateurs de l’Alabama touchées de plein fouet par la crise, campagnes et fermes d’une extreme pauvreté, ses images marquent et marqueront pour des générations une Amérique qui souffre ; au-delà, elles toucheront le monde entier. C’est lui également qui photographie les conséquences de la grande crue du Mississippi en 1937. La catastrophe naturelle fait des centaines de victimes, les ravages sont terribles, son ébranlement profond…

Plus de trois cent clichés d’époque provenant des plus grandes collections internationales retracent la totalité de la carrière de l’artiste, des premières photographies de la fin des années 1920 jusqu’aux polaroids des années 1970. S’y ajoute une centaine de documents et d’objets, telles que cartes postales, plaques émaillées, images découpées, éphéméra graphiques réunis par Walker Evans tout au long de sa vie.

Courrez voir cette exposition exceptionnelle, c’est au Centre Pompidou jusqu’au 14 août 2017.

Walker Evans
26 avril – 14 aoûT 2017
Galerie 2, niveau 6

Centre Pompidou
75191 Paris cedex 04 téléphone
00 33 (0)1 44 78 12 33 métro
Hôtel de Ville, Rambuteau

Horaires : Exposition ouverte de 11h à 21h tous les jours, sauf le mardi Fermé le 1er mai

Tarif : 14 €

Tarif réduit : 11 €
Valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions
Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou
(porteurs du laissez-passer annuel)

www.centrepompidou.fr