Le Jeu de Paume hors les murs présente depuis le 22 novembre une exposition consacrée au travail photographique de Nicolás Muller : Nicolás Muller (1913-2000) Traces d’un exil. C’est au Château de Tours, jusqu’au 31 mai 2015.

Affiche de l'exposition "Nicolás Muller (1913-2000). Traces d'un exil Jeu de Paume Château de Tours, 22 novembre 2014-31 mai 2015 © Jeu de Paume, 2014
Affiche de l’exposition « Nicolás Muller (1913-2000).
Traces d’un exil
Jeu de Paume Château de Tours, 22 novembre 2014-31 mai 2015
© Jeu de Paume, 2014


Nicolás Muller n’est pas particulièrement connu en France.
Contemporain de photographes majeurs venus comme lui de Hongrie, c’est principalement en Espagne que le photographe s’établit en 1948. A l’instar de ses compatriotes Hongrois, c’est dans la photographie sociale et humaniste que le jeune homme se révèle. Dès les années 30, il photographie la campagne Hongroise et ses habitants, dans une esthétique assez avant-gardiste, faite de prises de vues en plongées ou contreplongées. Alors, le jeune homme est étudiant est pense devenir avocat, comme son père.

Carénage du navire. Canaries1964 Nicolás Muller © Nicolás Muller
Carénage du navire. Canaries 1964 Nicolás Muller © Nicolás Muller

Mais il est contraint de fuir son pays natal en 1938 sous la pression politique, et arrive à Paris. Il entre en contact avec Brassaï, Robert Capa, André Kertész et commence à travailler pour des magazines de presse tels que Match, France Magazine, Regards, dans lesquels il publie des images relatives au monde ouvrier. Elles révèlent une grande sensibilité pour des sujets relatifs au monde du travail et aux classes sociales les plus démunies.
Puis ce sera le Portugal, le Maroc, pendant toute la durée de la guerre, et l’Espagne à partir de 1948, avec toujours, la même fidélité aux thèmes qu’il juge bon de défendre : le monde ouvrier, les dockers de Marseille et de Porto, les enfants des rues, les marchands ambulants à Tanger, la vie des campagnes et les célébrités de Madrid.

Marché de nattes de paille. Tanger, Maroc1944 Nicolás Muller © Nicolás Muller
Marché de nattes de paille. Tanger, Maroc 1944 Nicolás Muller © Nicolás Muller

C’est Ana Muller, sa fille, elle-même photographe, qui gère aujourd’hui ses archives et c’est une centaine de photographies et de documents qui sont aujourd’hui visibles pour la première fois en France.
Disparu en 2000 dans son Espagne d’adoption, tout le travail de Nicolás Muller est marqué par l’exil.
Il a laissé derrière lui une oeuvre talentueuse et riche que nous sommes heureux de découvrir au Château de Tour.

Nicolás Muller (1913-2000)
Traces d’un exil
22 Novembre 2014-31 Mai 2015

Le Jeu de Paume hors les murs
Château de tours
25, avenue André Malraux
37000 Tours

Renseignements : T. 02 47 21 61 95
www.tours.fr Horaires d’ouverture

Du mardi au vendredi : 14h – 18h
Samedi et dimanche : 14h15 -18h
Entrée gratuite

Visites commentées destinées aux visiteurs individuels
Samedi : 15h

Partagez La Galerie Virtuelle sur les réseaux sociaux Abonnez-vous à flux RSS de La Galerie Virtuelle

A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle