Le Paris de Brassaï dévoilé par ses photographies

Le photographe Brassaï était un amoureux de Paris. Ses photographies sont l’objet d’une belle et importante rétrospective à l’Hotel de Ville de Paris, intitulée Brassaï : Pour l’amour de Paris.

Brassaï : pour l'amour de Paris

Ils ont été nombreux les photographes, à être inspirés par la capitale Française. A l’instar de Doisneau ou Kertesz, beaucoup ont, inlassablement, arpentés les pavés, appareil au cou, témoins du charme de la ville et de ses habitants, d’un « style de vie » suffisamment singulier pour être qualifié de « typiquement parisiens ». Brassaï a fait partie de cette catégorie de photographes que l’on a appelés humanistes, attirés par des inconnus au physique, à la posture ou à la fonction singulière. Simples passants, commerçants, flaneurs, petits artisans, ils peuplent les grandes agglomérations et ces photographes en font les personnages principaux de leur travail.
Brassaï fut inconditionnellement lié à la capitale française. Cet artiste photographe mais aussi écrivain et cinéaste nourrissait une vraie passion pour Paris.
Gyulus Halasz nait en 1899 en Transylvanie. Il découvre la capitale Française à l’âge de quatre ans, emmenné par son père, et en garde, malgré son jeune âge, un souvenir inoubliable. Il revient après ses études, en 1924, rencontre Prévert, Desnos, et de fil en aiguille, tous ceux qui forment l’avant garde artistique et intellectuelle parisienne. Attiré par le surréalisme, il travail sur des objets ordinaires afin d’en détourner le sens, de sortir le réel de son contexte.
C’est un des premiers à arpenter de nuit les rues étroites des quartiers méprisés, à photographier aussi bien les Halles et ses travailleurs nocturnes que les prostitués des maisons closes. Il cherche la lumière mais aussi l’ombre furtive, les premiers rayons du soleil sur la seine ou les vues panoramiques qu’offrent les hauteurs de Notre-Dame-de-Paris.
Que ce soit de nuit ou de jour, aucun quartier n’échappe à son regard. Il capte l’esprit de chacun à travers l’architecture et la population qui y vit : des élégantes des beaux quartiers aux sans-abris des trottoirs ou des parcs, des vitriers, charbonniers arpentant les rues de Bercy aux pêcheurs des quais de Seine, des amoureux en ballade aux badauds des grands magasins, des gargouilles de Notre-Dame à la Tour Eiffel, rien n’échappe à son regard pertinent et bienveillant.
Son travail le conduit à rencontrer Picasso, dont il photographiera une partie de l’oeuvre et avec qui il partagera la passion des lieux de spectacles, leur ambiance, leur mystère et le respect du travail de leurs artistes.