Depuis le mois d’octobre, le Théâtre de la photographie et de l’image de la ville de Nice présente une très belle exposition consacrée à la photographe Marie-Laure de Decker.

Marie-Laure de Decker
Autoportrait, 1968 © Marie-Laure de Decker

Une centaines de photographies retracent le parcours d’une grande photographe française contemporaine, Marie-Laure de Decker.
Jeune photoreporter, elle fut une des rares femmes à couvrir les conflits les plus importants de la seconde moitié du XXème siècle. Du Vietnam à l’Afrique du Sud en passant par le Chili ou le Tchad, elle a, à l’instar de ses confrères dont on parle plus souvent, témoigné des luttes les plus meurtrières, des régimes les plus totalitaires, des religions les plus inflexibles…
Les images qu’elle en rapporte ne sont pas celles de combats sanglants mais plutôt celles d’hommes et de femmes animés du courage de se battre pour leurs idéaux, leur liberté ou leur vie.
Marie-Laure de Decker, que rien ne prédestinait à la vie d’aventure et sans attache de photojournaliste, a su faire de sa passion sa profession, a su prouver que son travail était assez qualitatif pour pouvoir être une collaboratrice de la toute récente agence Gamma, dont l’un des fondateurs, Gilles Caron, avait toute son admiration.

Marie-Laure de Decker a mené sa carrière de main de maître, indépendante, libre, belle, ne comptant que sur elle même et sur son travail. Les années 80 lui apportent les joies de la maternité et c’est après la naissance de son second enfant qu’elle décide de se tourner vers le portrait de personnalités, vers la mode et le cinéma, pour mieux concilier son « métier-passion » et ses enfants. Elle rencontre ainsi de nombreux hommes politiques, se rend plusieurs fois en Amérique du Sud ou elle réalisera différents portraits de Nelson Mandela. Rencontre décisive à ses yeux. Elle rencontre également toute la fine fleur culturelle de l’époque, Jacques Prévert, Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras, Orson Welles, Gainsbourg, Deneuve, Maurice Pialat, dont elle suivra les tournages pour en faire des reportages photos …
Depuis 2001, elle retourne au Tchad, appareil photo toujours au cou, pour passer des semaines auprès des Wodaabés, peuple nomade Peul, auprès duquel elle trouve un idéal, son idéal.
Cette exposition est un bel hommage à la carrière de photographe de Marie-Laure de Decker, mais aussi à la vie qu’elle a su mener, faite d’engagements et d’aventures humaines. Jusqu’au 19 janvier 2014.

Marie-Laure de Decker « Vivre pour voir »
du 18 octobre 2013 au 19 janvier 2014

Théâtre de la Photographie et de l’Image Charles Nègre
27, boulevard Dubouchage
06000 NICE
Téléphone : +33 (0)4 97 13 42 20
E-mail : [email protected]

Horaires :
Tous les jours sauf le lundi et certains jours fériés
10h – 18h

Entrée libre

Pour de plus amples renseignements : www.tpi-nice.org

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle