Disparu il y a un peu plus d’un an, La Fondation Cartier pour l’art contemporain rend hommage, par une vaste rétrospective intitulée Mali Twist, au photographe malien Malick Sidibé (1935- 2016).

Tirages vintages noirs et blancs, portraits, scènes de genre reflétant la vie de la jeunesse de Bamako, des années 60 à 80……
Les rives du Niger tard la nuit, les soirées, les poses en studio…un style, entre photo documentaire et photo humaniste, une technique, et ces tirages, réalisés par Malick Sidibé lui-même, dans son petit laboratoire …

« L’oeil de Bamako », comme il était souvent nommé, n’est pas seulement un oeil, le témoin d’une époque, il est aussi un passeur d’émotion, un faiseur d’humanisme à travers ses photographies dont les années n’ont pas réussi à atténuer la fraicheur, l’insouciance, la joie de vivre de cette société, que le photographe ne se lassait pas de photographier.

Malick Sidibé
Un jeune gentleman, 1978
Tirage gélatino-argentique
40,5 x 30,5 cm
Courtesy Galerie MAGNIN-A, Paris © Malick Sidibé

Car Malick Sidibé est en quelques sortes le photographe officiel de la société de Bamako à partir des années 60. Il en couvre les soirées, les fêtes sur les bords du Niger, les événements culturels. Il en fait les portraits de ses acteurs, de plein pieds ou assis, posant devant un fond clair ou un rideau rayé…

Né en 1935 à Soloba, un village non loin de Bamako, Malick Sidibé fait ses études à l’école des artisans soudanais de Bamako, en particulier grâce à ses talents de dessinateur. Il en obtient le diplôme en 1955. Après avoir suivi de près Gérard Guillat pour ses talents de photographe, il ouvre son « Studio Malick » en 1962, en plein coeur de Bamako.

Rapidement, il devient l’auteur de portraits soignés, pertinents, à travers desquels l’expression du sujet, toujours palpable, est évocatrice d’un lien particulier entre le photographe et son auteur, bienveillant et complice. La ville bouge, le pays vient d’accéder à son indépendance voilà deux ans et Malick Sidibé prend vite sa place dans la vie culturelle et sociale de la capitale, énergique et bouillonnante. Il se fait le témoin inlassable de cette jeunesse dont l’engouement pour les nouvelles danses et nouvelles modes venues d’Europe et d’ailleurs n’a d’égal que l’espoir qu’elle place en son pays.

Malick Sidibé
Un yéyé en position, 1963 Tirage gélatino-argentique 60,5 x 50,5 cm
Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris © Malick Sidibé

Deux cent cinquante tirages d’époque ornent les cimaises de la Fondation Cartier dont des photographies aujourd’hui légendaires, telles Nuit de Noël, Fans de James Brown ou encore Je suis fou des disques !.

Malick Sidibé a su construire une oeuvre reconnue dans le monde entier dont l’exposition réunit un nombre de tirages vintage étonnant.
En 1995, la Fondation Cartier avait présenté la première exposition consacrée à l’artiste hors de l’Afrique.

Mali Twist est accompagnée d’un ouvrage éponyme, conçu et dirigé par André Magnin en collaboration avec Brigitte Ollier.

Malick Sidibé
Mali Twist
20 octobre 2017 – 25 février 2017

Fondation Cartier pour l’art contemporain
261, boulevard Raspail
75014 Paris
Tél. +33 (0)1 42 18 56 50
Fax +33 (0)1 42 18 56 52
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 21h
Nocturne le mardi jusqu’à 22h.
Fermeture le lundi.
Fermeture les 25 décembre et 1er janvier.

Tarifs
Droit d´entrée : 10,50 euros (12 euros)
Tarif réduit : 7 euros (8,50 euros en ligne) (étudiants, moins de 25 ans, carte Senior, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux, Maison des Artistes, institutions partenaires, ministère de la Culture, Amis des Musées)
Gratuit (sauf Soirées Nomades) : Moins de 13 ans, moins de 18 ans le mercredi, Laissez-passer, carte Icom, carte de presse, carte d’invalidité.
Nouveauté : Gratuit pour les moins de 13 ans
Gratuit le mercredi pour les moins de 18 ans.

Réservation possible dans les magasins Fnac et sur www.fnac.com / Billets à retirer dans les magasins Fnac.

Accès
Métro : lignes 4 et 6, stations Raspail ou Denfert-Rochereau
Bus : 38, 68
RER B : Denfert-Rochereau
Parking : un stationnement est réservé aux visiteurs handicapés moteur devant le 2, rue Victor Schœlcher

Pour plus de renseignements : fondation.cartier.com

 

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle