Deux expositions de photographies à voir. Deux expos qui ne font qu’une, à voir dans deux lieux différents, le musée de l’Orangerie et le musée d’Orsay : Qui a peur des femmes photographes ? 1835-1939.

femmes photographes

Constance Talbot, Anna Atkins, Frances Benjamin Johnston, Christina Broom, Julia Margaret Cameron, Gertrude Käsebier, Imogen Cunningham, Madame Yevonde, Aenne Biermann, Lee Miller, Dora Maar, Helen Levitt, laude Cahun, Marta Astfalck-Vietz, Marianne Brandt, Gertrud Arndt, Elisabeth Hase, Ilse Bing, Germaine Krull, Margaret Bourke-White, Tina Modotti, Barbara Morgan, Gerda Taro, Dorothea Lange, Lola Alvarez-Bravo

Leur point commun est d’être nées femmes et d’avoir été passionnées de photographie.
Plus ou moins connues, nées dans des contrées différentes, elles ont été nombreuses à contribuer au développement de ce médium, que ce soit dès le XIXème ou au XXème siècle. De différentes manières selon l’époque à laquelle elles interviennent, leur lien avec la photographie est singulier et fort, caractéristique d’une époque, de l’évolution des moeurs et de la société.

L’ambition de l’exposition est de lutter contre l’idée que la photo est une affaire d’homme de par la technicité qu’elle implique.
Deux siècles, deux lieux pour illustrer et démontrer le rôle incontestable que les femmes ont joué dans le développement du médium.

La première période, de 1839 à 1919 est présentée à l’Orangerie.
Ici sont exposées des auteures essentiellements anglo saxonnes, connues ou moins connues : Constance Talbot, première praticienne, Anna Atkins, auteur du premier ouvrage illustré de photographies, Frances Benjamin Johnston, Christina Broom, premières photojournalistes, Julia Margaret Cameron, Gertrude Käsebier.
La photographie vient d’apparaître et passionne son monde. Les femmes en font partie et y voit un moyen d’émancipation, ou de subvertion. C’est l’occasion pour elles de s’intégrer dans des réseaux pro et amateurs, l’occasion d’exister, de penser et de s’affirmer autrement. Les sujets qui vont revenir aux femmes de façon « évidente » est la représentation du sentiment maternel ou celle de l’enfance. Mais plus loin que cela, leurs images s’éclairent aujourd’hui sous un jour nouveau autour de l’image qu’elles donnent de l’homme, du père, du mari, de la vision du couple, de la représentation du corps nu…
A la veille de la seconde guerre mondiale, praticiennes d’atelier ou photojournalistes, elles deviennent observateurs des différentes sphères privées et publiques.

La seconde période, 1918-1945, présentées au Musée d’Orsay
L’époque est à l’effervescence créatrice. Les femmes photographes deviennent légitimes et s’investissent dans le développent de la photo moderne : organisation d’expositions, création d’écoles, d’agences, direction de studios commerciaux, publication d’articles et d’ouvrages sur l’histoire et le chemin parcouru en matière photographique.
Avec le temps elles continuent les sujets qui leur étaient depuis longtemps dévolus mais le regard se fait plus critique, la photo devenant un moyen de transgression, de domination entre les sexes : Imogen Cunningham, Madame Yevonde, Aenne Biermann, Lee Miller, Dora Maar, Helen Levitt ….
Derrière l’appareil et les sujets photographiés apparaissent un désir d’introspection, de remise en question, de recherche, notamment avec les autoportraits : Claude Cahun, Marta Astfalck-Vietz, Marianne Brandt, Gertrud Arndt, Elisabeth Hase, Ilse Bing.
Endfin, elles s’accaparent les sujets dévolus naturellement aux hommes : nu et erostime, machine, vitesse, architecture industrielle, le reportage, la guerre la politique : Germaine Krull, Margaret Bourke-White, Tina Modotti, Barbara Morgan, Gerda Taro, Dorothea Lange, Lola Alvarez-Bravo

Qui a peur des femmes photographes ? 1839-1945
14 octobre 2015 – 24 janvier 2016
Musée d’Orsay et musée de l’Orangerie

Musée d’Orsay
1, rue de la Légion d’Honneur
75007 Paris

TRANSPORT
Métro : ligne 12, station Solférino
RER : ligne C, station Musée d’Orsay
Bus : 24, 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94
Taxi : dépose et reprise de taxi ou de véhicules spécialisés quai Anatole-France

HORAIRES
de 9h30 à 18h le mardi, le mercredi, le vendredi, le samedi et le dimanche
de 9h30 à 21h45 le jeudi
vente des billets jusqu’à 17h, 21h le jeudi
évacuation à partir de 17h15, 21h15 le jeudi
groupes admis sur réservation uniquement du mardi au samedi de 9h30 à 16h, jusqu’à 20h le jeudi
Fermeture tous les lundis et les 1er mai et 25 décembre.

TARIFS
Plein tarif : 11 euros
Tarif Réduit : 8,50 EUROS
pour les 18-25 ans non ressortissants et non résidents de longue durée d’un pays de l’Union européenne
Pour tous à partir de 16h30 (sauf le jeudi)
Pour tous, le jeudi en nocturne, à partir de 18h
Gratuité :
Pour tous le premier dimanche de chaque mois
Moins de 18 ans
18-25 ans ressortissants ou résidents de longue durée d’un pays de l’Union européenne
Enseignants des établissements français du primaire au secondaire munis d’un Pass éducation en cours de validité
Visiteurs handicapés avec un accompagnateur
Demandeurs d’emploi
Détenteurs du Paris Museum Pass
Adhérents Carte blanche
Membres de la Société des Amis du Musée d’Orsay ou American Friends of the Musée d’Orsay

Billet jumelé musée d’Orsay – musée de l’Orangerie : 14 euros
collections permanentes et expositions temporaires : 1 visite dans chacun des deux musées
durée de validité : 3 mois à partir de la date d’achat.

Pour toutes informations complémentaires le site internet du musée musee-orsay.fr

Musée de l’Orangerie
Jardin des Tuileries
Place de la Concorde
+33 (0)1 44 77 80 07
+33 (0)1 44 50 43 00

TRANSPORT :
Métro : ligne 1, 8, 12 – station Concorde
Bus : ligne 24, 42, 52, 72, 73, 84, 94 – arrêt Concorde
Parcs de stationnement
Place de la Concorde (angle avenue Gabriel et place de la Concorde)
Tuileries (38, rue du Mont Thabor)
Pyramides (15, rue des Pyramides)
Carrousel du Louvre (accès par l’avenue du Général Lemonnier)
Stations Vélib’
n° 7009 – 119, rue de Lille
n° 1020 –  2, rue Cambon
n° 901 Quai Anatole France – Pont Solférino
Station de taxi : 252, rue de Rivoli

HORAIRES
Tous les jours sauf le mardi de 9h00 à 18h00
Dernier accès : 17h15
Fermé le mardi

TARIFS
Entrée : 9€
Tarif réduit : 6,50€
Gratuit le 1er dimanche du mois
Gratuit pour les moins de 26 ans

Pour toutes informations complémentaires le site internet du musée musee-orangerie.fr

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle