Ce qui caractérise le travail de Harry Gruyaert est la couleur.
Cela peut sembler banal en parlant de photographie mais ne l’est pas si l’on considère l’époque et la façon dont le photographe utilise celle-ci dans son travail.

SUÈDE. Malmö. 1982. © Harry Gruyaert / Magnum Photos
SUÈDE. Malmö. 1982.
© Harry Gruyaert / Magnum Photos


Harry Gruyaert commence sa carrière dans les années 60. A l’époque, la photographie couleur souffrait d’une connotation commune, commerciale. Elle était utilisée en matière de mode ou de publicité, rarement par les grands noms de l’époque. Les premiers photographes à avoir travaillé avec la pellicule couleur dans un esprit créatif ont été les américains Sol Leiter, William Eggleston, Joel Meyerowitz.

Harry Gruyaert a tout de suite vu dans la couleur son moyen d’expression. S’il commence sa carrière en tant que photographe de mode, s’il la continue en réalisant des commandes commerciales, il ne lâchera jamais la pellicule couleur pour son travail personnel, à la recherche constante d’une meilleure construction graphique, de l’image absolue.

Harry Gruyaert court le monde et se constitue des palettes de tonalités différentes : juxtaposition de couleurs sans nuances ou au contraire, de couleurs tranchées, Harry Gruyaert traduit dans l’utilisation des couleurs un état d’esprit, un accord ou un combat.
Les lieux lui inspirent la douceur ou la vivacité des tons, la lumière. Vert et bleu pâle en Belgique et en Russie. Pays méditerranéens et Inde sont faits de tons plus veloutés, Japon et États-Unis de couleurs plus tranchées, aéroports dans une gamme proche de celle des soleils couchants.

Travail de recherche plus qu’autre, dans lequel les personnages sont souvent relayés au rang de silhouettes ou sans visage, le travail de Gruyaert reste inclassable. Influencé par la peinture et le cinéma, la découverte du Maroc fut pour lui un choc graphique.

FRANCE. Fort Mahon. 1991. © Harry Gruyaert / Magnum Photos
FRANCE. Fort Mahon. 1991.
© Harry Gruyaert / Magnum Photos

IL s’adapte à l’évolution des nouvelles techniques photographiques des années 90/2000, trouve son compte de recherches dans la photographie numérique et avant cela dans l’avènement du digital. Toute technique est pour lui source d’étude, de travail, tant que la couleur persiste.

L’exposition se parcourt sans chronologie apparente, le fil conducteur s’établissant autour de l’image, sa lumière, sa couleur bien sûr. Il s’agit ici de sa première rétrospective.

Harry Gruyaert
du 15 avril au 14 juin 2015

Maison Européenne de la photographie
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
Téléphone : 01 44 78 75 00

Heures d’ouverture au public :
Du mercredi au dimanche de 11 heures à 20 heures
Accès à la billetterie jusqu’à 19 heures 30.
Fermé le lundi , le mardi et les jours fériés.
Entrée gratuite le mercredi d 17h à 20h.

Tarifs :
Plein tarif : 8€
Tarif réduit : 4,50€ pour les moins de 26 ans, plus de 60 ans, famille nombreuse, étudiant, enseignant, demandeur d’emploi, bénéficiaire de l’aide sociale et du RMI, Maison des artistes, les abonnés des lieux partenaires.
Gratuit pour les moins de 8 ans en individuel, personne handicapée , accompagnateur de groupe, personnel de la Ville de Paris, carte presse et tous les mercredis dans la tranche horaire 17 à 20 heures.

Accès :
Métro : ligne 1 : Saint Paul ou ligne 7 : Pont Marie.
Bus : 67, 69, 96 ou 76.
Vélib’ : Station n°4010 : 105-109 Terre plein Saint Paul
Station n°4011 : 18 rue de l’Hôtel de Ville
Station n°4012 : 2 rue Tiron
Station n°4015 : 25 rue du Pont Louis-Philippe
Parkings Publics : Parc Baudoyer, 4 place Baudoyer
Parc Pont Marie, 48 rue de l’Hôtel de Ville
Parc Lobau-Rivoli, rue Lobeau
Parkings Publics : Parc Baudoyer, Parc Pont Marie, Parc Lobau.
Un stationnement est réservé aux visiteurs handicapés moteur devant le 2 rue de Jouy.

Pour de plus amples informations le site officiel de la Maison Européenne de la Photographie www.mep-fr.or

 

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle