Pour ceux qui ne verront pas l’exposition Capa in Color, qui a lieu jusqu’au 4 mai à l’International Center of Photography à New-York, il reste le catalogue de l’exposition, beau et passionnant.

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Soixante ans après sa mort, Robert Capa (1913-1954) continue de nous étonner. Photojournaliste passionné, ses reportages ont fait le tour du monde. Sur les lieux des conflits les plus violents de son époque, il a rapporté des images chocs, toujours en noir et blanc, de la guerre d’Espagne, du conflit sino-japonais, de la deuxième guerre mondiale ou du débarquement de Normandie…

Mais l’objet de ce livre et de l’exposition de l’International Center of Photography, c’est l’usage qu’il faisait, inconnu jusqu’il y a encore peu de temps, de la pellicule couleur.
On sait qu’à cette époque, la couleur avait mauvaise presse auprès des photojournalistes et des éditeurs de magazines : moins puissante que le noir et blanc, demandant des délais de traitement plus longs, elle a longtemps été tolérée uniquement pour la photo commerciale.
Et pourtant, Robert Capa, dès 1938, à commencé à user de la pellicule couleur, et ce jusqu’à sa mort, en 1954.

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C’est la première fois que sont montrées les photos couleur de Robert Capa. Si quelques unes ont été éditées dans des quotidiens de l’époque, ces clichés sont pour la plupart inédits et n’ont jamais été imprimés, vus ou encore moins étudiés.
C’est un aspect de la carrière de cet homme complètement oublié, qui nous livre un autre regard de celui qui fut l’un des plus grand photojournalistes.

Robert Capa commence à utiliser ces nouvelles méthodes, alors au top de la modernité, lors de la guerre sino-japonaise. Puis, lorsqu’il couvre la seconde guerre mondiale, il s’équipe d’un boîtier de chaque type et fait parvenir à ses éditeurs des reportages en couleur qui seront néanmoins publiés en noir et blanc.
Il fait différents usage de la pellicule couleur : en 1941, embarqué à bord d’un navire allié, il photographie la vie à bord. De même en 1943, lors d’un trajet entre l’Afrique du Nord et la Sicile, il rend compte du quotidien à bord à l’aide de photographies aux couleurs éclatantes, composées avec une modernité saisissante.

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Ne serait-ce pas là l’usage qu’il réservait à la couleur ? Celui de moments légers, calmes et doux, comme pour encore plus les démarquer des photos de conflits trop durs et trop présents ?
Comme pour souligner la joie de vivre qui reprend le dessus après guerre, les photos couleurs de Robert Capa sont empruntes de tendresse et d’intimité. Ce sont des photos de voyages, de vacances, de moments amicaux partagés avec des proches, dont il dresse des portraits emprunts de délicatesse, d’humour ou de sensualité.

Ce livre nous révèle un peu plus encore l’étendue du talent de Robert Capa, disparu trop tôt en Indochine, victime d’un des conflits qui lui faisaient courir le monde…
On ne se lasse pas…

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Publié par l’International Center of Photography et Delmonico/ Prestel, 2014 à l’occasion de l’exposition Capa in Color.

Auteur : Robert Capa, Cynthia Young
Editeur : Prestel Verlag
Date de parution : 20/01/2014
ISBN : 3791353500
EAN : 978-3791353500
Prix conseillé : 59 €

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A PROPOS DE L'AUTEUR

Armelle Plantevin est rédactrice de publication du blog, ainsi que co-fondatrice et directrice de collection à La Galerie Virtuelle